L'Atelier, mon plus bel outil

L'Atelier, mon plus bel outil

C'est ici que mes objets prennent vie, un lieu fait de passé, de présent et d'avenir!

Le tours du propriétaire

Quelque soit l'époque de mon existence, je n'imaginais pas de maison sans atelier. Le fais d'avoir décidé d'en vivre n'a pas vraiment arrangé les choses. Au fil des ans et des projets, sa taille, ses fonctions et son organisation ont beaucoup évolué dans mon esprit jusqu'à l'achat de ma maison en 2016. Après 6 années d'efforts, et 10 de réflexion, j'ai concrétisé un rêve, mon rêve: l'Atelier Xavier Leen.

Une pièce vide, un potentiel..

En 2016, sur mon terrain se trouve une dépendance en dur avec une pièce de 40m². L'espace n'est pas trop petit mais pas très grand non plus. C'est un ancien atelier, j'ai retrouvé quelques frisotis métalliques provenant d'un ancien tours à métaux... Un lieu déjà chargé d'histoire! Il y a du potentiel et beaucoup de chose à faire ou refaire, et ce du sol au plafond.

 

[Potentiel oui, mais il y a du boulot]

J'ai donc entrepris la construction de l'atelier, seul, avec un cahier des charges précis: tout doit être fonctionnel, organisé, structuré de façon à ne pas avoir à chercher l'outil manquant pendant des heures, que tout soit à porté de main avec une répartition logique des postes, du débit à la finition.

 

[Space Invaders!]

J'ai commencé par le sol, coulé un ragréage que j'ai peint avec une peinture pour sols industriels de couleur verte, vert-moche pour être précis.

L'espace est suffisant pour le travail mais ce n'est pas le cas pour le stockage. J'avais deux options, et j'ai choisi les deux: construire une étagère à bois et aménager les combles pour les pièces longues. Pour cette 2ème option, j'ai ouvert le plafond!

[l'étagère à bois faite maison, y sont stockés les chutes, les pièces prêtes au travail et occasionnellement 750kg de placo - la maison aussi est en travaux!]

[L'ouverture du plafond, avec une allée centrale, me permet aujourd'hui de stocker au sec des poutres de 8m de longueur en les passant par la fenêtre. Un luxe]
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[Tout a été ouvert et modifié pour ne pas altérer la structure. Le sol a ensuite été posé. Il n'y a qu'un mètre de haut mais la surface est salutaire]
 

J'ai repeins les murs avec les fonts de pots dont je disposais, fixé des planches de palette, du plancher ou encore du lambris à certains endroits stratégiques et installé un système de fixation "french cleat" fait maison pour que l'ensemble des éléments muraux soient modulables, y compris les étagères.

Le tableau électrique et l'ensemble du réseau ont été remis à neuf pour disposer d'un maximum de prises et d'un éclairage digne de ce nom.

 

La récup: ce maître mot

J'avais conservé beaucoup de matériels de l'atelier de mon grand-père, en plus des outils manuels et de son établi, parmi lesquels quelques interrupteurs d'époque toujours fonctionnels après 30années de repos. L'occasion de les faire revivre!

[Un des nombreux clins d’œil au passé familial]

Du neuf avec du vieux...

Viennent ensuite les aménagements intérieurs et autres mobiliers: un vieux meuble de cuisine mal en point, un meuble de salle de bain, un ancien établi.. Tout est bon! Les structures, plateaux et autres planches qui ont servi à fabriquer ou renforcer ces meubles sont tous de récupération. Le bois a ce pouvoir d'être réutilisable ou détourné facilement.

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[de quoi stocker, et faire un peu de chimie]
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[Rien ne pouvait mieux convenir]
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 [ Des rangements, il n'y en a jamais suffisamment]

 

Le reste a été construit et agencé en fonction des besoins, ce n'est pas forcément esthétique, mais c'est fonctionnel.

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[La double table de fraisage, mon vaisseau amiral]
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[la rabot-dégau montée sur roulettes, c'est plus chouette!]
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 Le meuble dédié à l'affutage, ou au métal, c'est très banal]
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La poussière, cet ennemi mortel...
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La gestion de la poussière est un autre élément essentiel de l'atelier: les machines produisent une quantité considérable de poussières et autres particules fines de bois en suspension, lesquelles ne demandent qu'à finir dans les bronches ou les sinus...
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C'est pourquoi j'ai monté un réseau d'aspiration reliant chaque machine à un puissant aspirateur à copeaux afin de minimiser le nombre de ces éléments dans l'air. Il est lui même combiné à une hotte d'aspiration qui renouvelle constamment l'air de l'atelier.
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Ces systèmes ne me dispensent pas d'utiliser un masque filtrant, mais ils limitent le temps de suspension de ces fameuses poussières.
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[Mon aspirateur, complètement modifié pour recevoir un séparateur cyclonique: toutes les poussières et copeaux tombent dans le sac situé sous le cône et l'air filtré est rejeté à l'extérieur du bâtiment]
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[Chaque machine est reliée, un système de trappe permet d'ouvrir ou fermer le réseau en fonction des machines utilisées afin de ne pas perdre de puissance d'aspiration]
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Le passé n'a jamais été aussi présent pour un avenir

La touche finale aura été l'arrivée de mes deux établis: ceux de mon père et de mon grand-père. Je ne peux travailler sans et c'est sur ces vénérables plateaux que j'ai tout appris. D'ailleurs étant petit, pour voir ce que l'on faisait dessus, j'avais mon marche pieds maison et fait-main! C'est aussi l'occasion de montrer ce que l'atelier est devenu aujourd'hui après tout ce temps passé à le construire:
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[L'âge cumulé de ces deux ancêtres dépasse les 120ans, mais bien que défraîchis, ils sont toujours vaillants.]
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En conclusion j'ai réalisé la fusion de 3 ateliers: celui de mon grand-père, menuisier-ébéniste qui m'a tout appris, de mon père qui m'en a appris autant et enfin le mien. Je ne pense pas pouvoir honorer leur mémoires de meilleurs façon et peut-être qu'un jour, à son tours, mon fils prendra le relais - on peut rêver!
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Merci à vous d'avoir lu cet article jusqu'ici, il y a tellement de choses à dire que je ne peux pas faire plus court...
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L'héritage soutient, la transmission motive, la passion fait vivre
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